En 2007, les États membres de l’OMS se sont réunis lors de l’Assemblée mondiale de la Santé et ont créé la journée mondiale de lutte contre le paludisme. À travers cette démarche, l’OMS cherche à promouvoir la nécessité d’un investissement perpétuel et d’un engagement politique durable tournés vers l’éradication de cette maladie.
Le paludisme, qu’est-ce que c’est ?
La malaria, ou paludisme, est une maladie causée par un parasite de genre Plasmodium dont il existe 4 types, les deux principaux étant le Plasmodium falciparum et le Plasmodium vivax. Cette maladie se transmet par la piqûre d’un moustique femelle dit « vecteur » de l’infection. La prévalence de la malaria était de 241 millions de cas en 2020 et cette dernière stagne depuis. L’infection provoque des maux de tête, de fortes fièvres, des vomissements ou encore des diarrhées qui apparaissent entre 8 et 30 jours après la piqûre contaminante. En France, les cas de paludisme sont quasiment exclusivement dus à des infections à l’étranger dans des pays d’Afrique subsaharienne et en Amérique du Sud majoritairement. En 2020, le paludisme entraînera la mort de 670 000 personnes.
Comment se protéger face à la malaria ?
D’après ce que l’on dit, mieux vaut prévenir que guérir. Ainsi, la meilleure façon de se protéger contre le paludisme est de réaliser un traitement préventif, on parle de chimioprophylaxie. Il faut donc, avant de prévoir un voyage en Tanzanie ou au Brésil, rendre visite à son médecin généraliste pour qu’il nous prescrive un anti-paludéen adapté au type de la maladie que l’on retrouve le plus dans la région visitée. Ces derniers peuvent être à base de chloroquine ou encore d’associations de principes actifs comme l’atovaquone et le proguanil. Et ça c’est la bonne nouvelle qui nous permet de voyager tranquillement à travers le monde !
Cependant, le vrai problème ne se trouve pas seulement dans nos pays développés qui offrent un accès relativement aisé à la prévention et aux soins. En effet, le paludisme touche majoritairement les locaux ou les habitants des pays en voie de développement voire sous-développés, où l’on y enregistre plus des deux tiers de la mortalité de cette maladie.
Quels progrès peut-on encore espérer ?
En 2016, l’OMS a promu l’utilisation d’un vaccin très innovant. Le RTS,S, vaccin anti-paludéen, est le premier vaccin mis en place contre une lutte parasitaire. Il est administré chez les enfants à risque au Malawi et montre d’ores et déjà une efficacité certaine. En effet, il réduit significativement le nombre des cas de paludisme grave menaçant le pronostic vital chez de jeunes enfants africains.
Ce qui est intéressant ici, c’est surtout l’association entre le Programme Élargi de vaccination de l’OMS et le National Malaria Control Programme du Malawi. Ce travail cohésif permet une large distribution du vaccin-pilote grâce à des centres de vaccination implantés dans diverses régions du pays et donc une meilleure efficacité.
Ainsi, à l’occasion du 25 avril 2022, lors de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, il est important de se rappeler la nécessité d’investissements continus en faveur de la prévention et de la lutte contre cette maladie.
Giulia SALS
Sources :
- « Journée mondiale de lutte contre le paludisme » – Organisation Mondiale de la Santé
- « Le paludisme (malaria) » – PasseportSanté
- « La prévention du paludisme selon les pays » – VIDAL
- « Innovation at work: reflections from Malawi on the world’s first malaria vaccine, RTS,S, in childhood vaccination » – World Health Organization