En 2001, la « Journée mondiale du braille » a été instaurée le 4 janvier pour célébrer la naissance de Louis Braille par l’Union Mondiale des Aveugles.
Le but est de rappeler l’existence du braille et que les actions mises en œuvre pour plus d’égalité et l’autonomie des personnes déficientes visuelles sont toujours en recherche. Cette journée permet également d’attirer l’attention du grand public et des médias sur le handicap dont souffrent les aveugles et les mal-voyants.
Seulement 15% des personnes aveugles connaissent le braille et l’utilisent pour la lecture ou l’écriture.
Pendant longtemps le sort professionnel des aveugles était fixé dès le départ. Ils étaient exclus du monde des livres et des savoirs et pour reporter sur papiers, ils leur manquaient la connaissance d’une écriture qu’ils puissent lire et écrire.
Grâce au braille qui est une écriture universelle, utilisée dans toutes les langues, tant pour les textes que pour les mathématiques ou la musique, cette limite a pu être dépassée. Le principe est d’utiliser le sens du toucher pour l’écriture et la lecture au moyen de points en relief.
Mais d’où vient le Braille ?
Le mot vient de son créateur, Louis Braille, né en 1809. Il se blesse à l’œil à l’âge de 3 ans. La blessure s’infecte et touche l’autre œil ce qui fait qu’à 5 ans il devient aveugle. Il intègre par la suite l’école fondée par Valentin Haüy : l’Institution Royale des Jeunes Aveugles (aujourd’hui Institut National des Jeunes Aveugles – INJA).
A l’âge de 12 ans, il assiste à la présentation faite par Charles Barbier de La Serre de son système de sonographie, un système d’écriture tactile qui retranscrit les sons et non pas l’alphabet. Son système permettait de déchiffrer des messages dans le noir. Ce système innovateur mais peu complet a été revu par Braille qui met en place son propre code alphabétique construit uniquement à partir de 2 rangées de 3 points, permettant 64 combinaisons comprenant l’alphabet, les accents, la ponctuation, les caractères musicaux… Il n’a que 16 ans quand il le crée en 1829.
Il faudra de nombreuses années avant que le monde des voyants le reconnaissent, l’objection principale étant que la lecture n’est possible que pour les voyants formés et donc cela renforcerait l’isolement des aveugles.
Ce n’est qu’avec le temps qu’on admet que ce système permet de lire et écrire rapidement.
Il existe de nombreuses associations tel que l’association Valentin Haüy, la Fédération des aveugles de France, Ligue Braille ou encore le Centre de Transcription et d’éditions en Braille qui travaillent à l’inclusion dans la vie quotidienne et plus globalement à la construction de l’autonomie des personnes aveugles et malvoyantes. Le but est de s’adapter aux nouvelles technologies : preuve en est avec les barrettes braille pour ordinateur, ou le clavier en braille sur smartphone.
La Commission Évolution du Braille Français (CEBF) a été créée en 1987, à l’initiative de l’association Valentin Haüy.
Malgré la numérisation de la société, le braille est un outil qui reste toujours essentiel à l’école, au travail, à l’alphabétisation et à l’apprentissage. Il y a actuellement 630 emprunteurs actifs de livres en braille au sein des médiathèques en France.
Maria UNGUREANU
Sources :