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Syndrome des ovaires polykystiques: Première cause d’infertilité féminine

L’origine du syndrome des ovaires polykystiques (SPOK) est hormonale. C’est la maladie hormonale le plus fréquente chez les femmes en âge de procréer. Elle touche une femme sur dix. Elle peut entraîner des troubles de la fertilité, une pilosité importante ainsi que des complications métaboliques ou cardiovasculaires.
Le SPOK est lié à un dérèglement hormonal d’origine ovarienne ou centrale. Ce dérèglement entraîne une production excessive d’androgènes et en particulier de testostérone.

L’origine de ce nom provient de l’observation faite lors d’une échographie. En effet, les ovaires semblent avoir des kystes. En réalité, il s’agit de follicules au développement inachevé.
Physiologiquement, au début du cycle menstruel, chaque ovaire contient entre 5 et 10 follicules. L’un de ces follicules deviendra un ovocyte fécondable. Dans le SPOK, l’excès d’androgènes provoque un blocage de la maturation et les follicules s’accumulent sans dominant. L’échographie montre donc de nombreux petits follicules et un volume ovarien important. Néanmoins, cette simple observation ne suffit pas à poser le diagnostic. L’origine étant un dérèglement hormonal, de nombreux autres symptômes peuvent être observés. Ces symptômes sont de gravité et de fréquence variées. Les femmes concernées par cette maladie peuvent présenter des troubles de l’ovulation avec une rareté ou une absence d’ovulation. L’hyperandrogénie peut être à l’origine d’une hyperpilosité, d’acné, de chute de cheveux ou d’une adiposité excessive pouvant être à l’origine de maladies cardiovasculaires ou de syndromes métaboliques tels que le diabète de type 2. Un bilan biologique doit également être réalisé pour poser ce diagnostic. Il sera réalisé entre le deuxième et le cinquième jour du cycle menstruel. En cas de SPOK, les résultats montrent une inversion du rapport FSH/LH, deux hormones produites par l’hypophyse, une élévation des androgènes et une tendance au diabète et à l’hyperinsulinémie. Les causes de ce dérèglement semblent être multifactorielles: génétiques, épigénétiques et environnementales. Une vingtaine de gènes de prédisposition au syndrome ont été identifiés n’expliquant qu’environ 10% des SOPK. Les antécédents familiaux exposent à un sur-risque d’environ 30%. Enfin, des facteurs environnementaux tels que les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés de jouer un rôle dans l’apparition de la maladie.
Il n’existe pas de traitement spécifique pour ce syndrome. Le traitement proposé est seulement symptomatique. La pilosité excessive et l’infertilité peuvent être traités de façon médicamenteuse, avec des hormones entre autres. Des mesures hygiénodiététiques sont proposées en ce qui concerne le surpoids, les anomalies métaboliques et les risques cardiovasculaires.

Clara Labrousse

Sources:
(1)Ray, M.-C. Syndrome des ovaires polykystiques

(2)Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

(3)Syndrome des ovaires polykystiques: quand les ovaires se masculinisent