Depuis les années 1950, le coût que représentent la Recherche et le Développement (R&D) des médicaments n’a cessé d’augmenter. En l’an 2000, l’investissement moyen dans la R&D pour le développement d’un médicament a même dépassé la barre du milliard de dollars.
Une situation compliquée pour les laboratoires
La figure ci-dessus retrace l’évolution du nombre de médicaments mis sur le marché pour un investissement de 1 milliard de dollars pondéré par l’inflation. On remarque une diminution exponentielle de l’efficience de la R&D avec le passage de 20 à 50 médicaments développés par milliard de dollars dans les années 1950 à moins de 1 aujourd’hui.
Les écarts à la tendance globale
Au cours de trois périodes, l’efficience de la R&D est sortie de sa tendance globale. Il s’agit du scandale du Thalidomide, du développement des trithérapies anti-VIH et plus récemment du développement de thérapies ciblées dans le traitement des cancers. Force est de constater que seuls des éléments de contexte forts permettent un décrochage de la courbe ce qui laisse penser que les causes de la perte d’efficience sont plus profondes et non contextuelles.
Les causes de l’augmentation des coûts
Les raisons de l’augmentation de prix de la recherche sont diverses. Les éléments principaux éléments explicatifs sont néanmoins la lourde réglementation et la quantité de garanties toujours plus importante demandées par les agences compétentes et le développement de nouvelles technologies onéreuses (biotechnologies appliquées à la santé).
Des coûts qui se ressentent sur les prix
La recherche étant de plus en plus chère, son financement passe par une augmentation globale du prix des médicaments. La définition du juste prix des médicaments n’a jamais été un sujet aussi brûlant qu’aujourd’hui, le prix devant à la fois permettre le meilleur accès aux soins possible et un financement efficace de la recherche.
Samuel GHALI