L’endométriose est une pathologie gynécologique extrêmement répandue. Elle touche, en effet, une femme sur dix. Et pourtant, elle était jusqu’à peu, assez incomprise et méconnue du grand public. Aujourd’hui, elle sort cependant peu à peu du mystère qui l’entourait lorsqu’elle est enfin évoquée dans la politique nationale.
L’endométriose est une pathologie chronique et inflammatoire provoquée par le développement de cellules utérines endométriales en dehors de l’utérus. Dans cette pathologie, ces cellules migrent vers divers emplacements corporels tels que la vessie, les ovaires ou le péritoine, provoquant chez les personnes atteintes d’importantes douleurs. Cette pathologie peut également parfois causer une infertilité.
Malgré la gravité certaine de cette maladie, son diagnostic est particulièrement lent et chez la plupart des femmes atteintes, on assiste à des années d’errance médicale. Souvent, elle n’est détectée que lorsqu’elle perturbe particulièrement la qualité de vie de ces femmes, alors sévèrement touchées, en utilisant certaines techniques d’imagerie.
Cependant, depuis janvier 2022, l’affrontement de cette maladie connaît un certain engouement, lorsque le président E.Macron prévoit une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose.
À la suite de ces discours, une avancée dans le diagnostic de cette pathologie émerge, comme peut le témoigner une start-up lyonnaise qui aurait trouvé le moyen d’obtenir un diagnostic simplifié, grâce au développement de tests salivaires. Le principe de ces derniers se base sur l’identification préalable de 109 micro-ARN impliqués dans la présence d’une endométriose. Ces micro-ARN peuvent ensuite être reconnus si la personne est effectivement atteinte, dans la salive de celle-ci. Des études cliniques réalisées sur une petite cohorte de 153 femmes ont permis de relever la performance importante et jusque-là inégalée du fameux Endotest, avec un diagnostic possible en seulement quelques jours. Ce progrès n’est malgré tout pas encore commercialisé. L’Endotest n’a, en effet, pas encore l’aval des agences françaises du médicament, telle la Haute Autorité de Santé qui demande la réalisation d’autres études d’échelles plus importantes. Après autorisation, ces tests auront pour intention d’être vendus en pharmacie sur prescription médicale. Un tel diagnostic plus rapide permettrait d’empêcher que l’endométriose n’atteigne des stades sévères avant le début de sa prise en charge. Cela garantirait donc une qualité de vie meilleure aux femmes atteintes.
En somme, le chemin permettant de lutter définitivement contre l’endométriose est encore semé d’embûches. Pourtant, aujourd’hui, l’espoir est permis, notamment avec une politique nationale encourageant le développement d’innovations toujours plus efficaces.
Alicia NABTI
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