L’impression 3D est une technologie qui a, depuis quelques années, transformé un grand nombre de secteurs avec notamment celui de la santé. En effet, le monde médical s’est grandement approprié cette technique d’impression en lui découvrant tous les jours un nombre croissant d’applications.
L’impression 3D consiste en la réalisation de pièces uniques et sur mesure par ajout de couches successives de matières choisies selon les besoins. Ceci s’effectuant par le pilotage de l’imprimante depuis un ordinateur.
Effectivement, depuis quelques années, nous pouvons voir apparaître l’impression dans la réalisation de prothèses implantables sur mesure. Maintes articulations, os ou cartilages ont ainsi pu être implantés avec succès chez plusieurs patients.
Par ailleurs, ce système d’impression est également utilisé dans la fabrication de modèles grandeur nature permettant aux chirurgiens de préparer leurs opérations. Ces modèles sont surtout utiles pour les chirurgies complexes demandant énormément de minutie, notamment en pédiatrie. Au CHU de Montpellier, l’équipe dirigée par le professeur Hamamah s’est concentrée sur la modélisation d’embryons par des imprimantes 3D. L’observation de ces embryons a ensuite permis d’augmenter les chances de succès des fécondations in vitro.
En outre, l’impression 3D a donné lieu à des réflexions envisageant le développement de traitements personnalisés. C’est ainsi qu’en 2015 la FDA approuve la 1ère pilule imprimée. Au terme de ces pensées, émerge l’idée de modifier en temps réel la composition notamment en excipients d’un médicament si les patients présentent des allergies par exemple.
Actuellement, beaucoup de recherches impliquant l’impression sont en cours avec principalement la genèse d’un organe fonctionnel entier. C’est ainsi que l’impression apparaît comme solution face à la pénurie de dons d’organes. La création d’un cœur artificiel par imprimante 3D est le centre des interrogations de plusieurs équipes dans le monde. Cependant, aucun matériau ne permet pour l’instant de résister à plus d’une heure de battements du cœur.
D’autre part, aujourd’hui, l’impression en santé se manifeste comme réponse aux zones reculées de déserts médicaux se situant dans les pays en développement. Ce phénomène s’explique déjà du fait de la fabrication rapide et à moindre coût de dispositifs médicaux indispensables, tel que le stéthoscope, grâce à ces imprimantes. En outre, cela s’explique par un accès possible à l’innovation dans ces zones éloignées et jusque-là à l’écart dans le domaine de la santé.
Pour conclure, l’impression en santé est un outil qui n’a pas fini de nous étonner de par sa position comme réponse à différentes problématiques jusque-là irrésolues. Face aux progrès émergents de cette technique, sa réglementation devient plus renforcée, ce qui peut malheureusement finir par limiter sa progression. Toutefois, l’impression en santé est un outil très puissant pour lequel il est possible de prédire un bel avenir.
Alicia NABTI
Sources :
- « Dispositifs médicaux et modèles anatomiques produits par impression 3D : quelle diffusion et quelles utilisations dans les établissements de santé français ? » – ScienceDirect
- « L’impression 3D au service de la santé » – Santé sur le Net
- « Comment l’impression 3D impacte le secteur médical ? » – Sculpteo.com
- « L’impression 3D : une technologie au service de la santé » – Fondation pour la Recherche Médicale