Ce mardi (17 décembre 2019), l’ANSM a publiée sa décision d’interdire le libre accès aux spécialités antalgiques et antipyrétiques composées de paracétamol, d’ibuprofène et d’acide acétylsalicylique. Mais qu’est-ce qui a motivé cette décision ?
La décision
Les médicaments à base de paracétamol, d’ibuprofène et d’aspirine sont des médicaments à prescription médicale facultative, c’est-à-dire qu’ils peuvent être dispensés sans ordonnance. Jusqu’à présent, les pharmaciens pouvaient placer librement ces spécialités devant ou derrière le comptoir. Cependant à partir du 15 janvier 2020, ils devront obligatoirement être placés derrière le comptoir du pharmacien.
Pourquoi ?
Le paracétamol, l’ibuprofène et l’aspirine font partie des médicaments les plus utilisés en automédication. Et pourtant, de nombreux patients ne sont pas réellement conscients des risques qu’ils encourent s’ils ne les utilisent pas correctement. C’est pourquoi le conseil pharmaceutique est indispensable.
Le paracétamol, par exemple, présente un risque hépatotoxique en cas de surdosage et peut même conduire à des greffes hépatiques. Les AINS (ibuprofène ou aspirine), quant à eux, ne doivent pas être utilisés chez la femme enceinte à partir du 6e mois de grossesse et peuvent entraîner des complications rénales ou infectieuses.
Une mesure complémentaire aux messages d’alertes sur les conditionnements
Au mois de juillet, l’ANSM avait déjà demandé aux laboratoires d’apposer, d’ici le mois de mars 2020, des messages d’alertes sur les conditionnements de leurs médicaments à base de paracétamol. On pourra donc lire sur ces conditionnements « SURDOSAGE = DANGER – Dépasser la dose peut détruire le foie » ou encore « SURDOSAGE = DANGER – Ne pas prendre un autre médicament contenant du paracétamol ».
Ils devront également ajouter sur l’arrière du conditionnement les informations suivantes : la dose maximale par prise et par jour, les délais entre les prises ainsi que l’exclusion de la prise d’un autre médicament à base de paracétamol.
Maéva ROY