Malgrè une nette amélioration en 2018, l’horizon se ternit pour 2019.
Après près de vingt années de déficit du régime général de la sécurité sociale, sa santé financière semblait enfin retrouvée en 2018 avec « seulement » 300 millions d’euros de déficit. Ce chiffre semble colossal mais il convient néanmoins de le mettre en relation avec la situation au début des années 2010 où ce même déficit s’élevait à plus de 20 milliards d’euros. Les actions menées semblaient porter leurs fruits et un retour à l’équilibre était alors envisageable pour les années à venir.
Une organisation en quatre branches
Le régime général se divise en quatre branches qui sont la branche retraite, la branche famille, la branche maladie et la branche accident du travail. Ces différentes divisions ont chacune leur propre balance et il est observée de grandes disparités quant à leur équilibre. Celle qui semble le plus faire défaut est la branche maladie qui est dans le rouge chaque année depuis 1998 et qui affiche chaque année depuis 2009 le plus mauvais bilan des quatre branches. C’est souvent à cette division que fait d’ailleurs allusion la formule courante qu’est « le trou de la sécu ».
Une rechute prévue en 2019
En juin, la Commission des Comptes de la Sécurité Sociale (CCSS) annonçait que le déficit de la sécurité sociale devrait se situer au-delàs de 1,7 milliards d’euros. Ce décrochage s’expliquerait par un ralentissement de la croissance qui est prévue désormais à 1,4% pour l’année 2019 alors qu’au moment du vote de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale (LFSS) les estimations se sont basées sur 1,7%. Corolairement à ce ralentissement de croissance, la masse salariale située au-dessus du seuil de prélèvement des cotisations sociales n’a pas évolué aussi rapidement qu’espéré et les recettes prévisionnelles de la sécurité sociale ont dû être révisées.
Un déficit à mettre en relation avec le budget
Le budget global du régime général tournait autour des 480 milliards d’euros en 2018, si on considère qu’il est à peu près équivalent cette année, cela reviendrait à un déficit prévu de moins de 1% pour 2019. À titre de comparaison le budget de l’État devrait lui être déficitaire de plus de 40%.
Samuel GHALI
Sources