Estimé à 10 millions de dollars en 2024, le marché prometteur des virus oncolytiques intéresse les grands laboratoires pharmaceutiques. Mais qu’est-ce qu’un virus oncolytique ? Il s’agit de virus sauvages ou génétiquement modifiés qui vont se répliquer spécifiquement dans les cellules cancéreuses et vont permettre leur destruction par lyse directe ou par stimulation du système immunitaire.
3 grands laboratoires déjà dans la course
1- Abbvie et Turnstone Biologics
En 2017, le laboratoire AbbVie a signé un accord avec Turnstone Biologics pour le développement de sa technologie Ad-MG1-MAGEA3® dans le traitement de certaines tumeurs solides. Il s’agit d’une souche génétiquement modifiée du virus oncolytique Maraba® (MG1) pouvant exprimer la protéine MAGEA3 (Melanoma Associated Antigen 3) dont les propriétés antinéoplasiques sont en cours d’évaluation.
2- Johnson and Johnson et BeneVir Biopharm
Johnson and Johnson a racheté, en mai 2018, BeneVir Biopharm, une entreprise de biotechnologies spécialisée dans la conception de nouveaux virus oncolytiques grâce à leur technologie T-Stealth®.
3- Merck & Co et Viralytics
En 2018, Merck & Co a, quant à lui, racheté pour 394 millions de dollars Viralytics et possède ainsi les droits sur CAVATAK®, un virus oncolytique dérivant des Coxsackievirus. L’association de CAVATAK® avec KEYTRUDA®, un anticorps monoclonal anti PD1 développé par Merck, est en cours d’évaluation dans le traitement du cancer de la prostate, du poumon, de la vessie et du mélanome.
De nouvelles collaborations
Il y a quelques jours, AstraZeneca a signé un accord de recherche collaborative avec Transgene, une entreprise française de biotechnologies. Leur objectif : développer 5 virus oncolytiques multi-armés. A l’aide de son virus optimisé Vaccinia® et de sa plateforme Invir.IO®, Transgene développera de nouveaux virus candidats. AstraZeneca, quant à elle, sera en charge du développement préclinique, clinique et de la commercialisation de ces virus.
Par ailleurs, ce mois-ci, Transgene a étendu, aux virus oncolytiques, son partenariat avec la société suédoise de biotechnologies BioInvent. A l’aide des technologies n-CoDer® et F.I.R.S.T.™ de la société BioInvert, des séquences d’anticorps seront générées et sélectionnées afin d’être codées dans les virus candidats développés à l’aide des technologies Invir.IO® et Vaccinia® de Transgene.
Roy Maéva
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