Le paludisme (ou malaria) est une maladie infectieuse transmise par des moustiques femelles infectées, du genre Anopheles. Il existe plusieurs espèces du genre Plasmodium responsables de cette parasitose, cependant, Plasmodium falciparum est la plus répandue et la plus dangereuse, elle est responsable de cas mortels. Les manifestations cliniques de l’accès palustre sont multiples, on observe notamment un cycle typique : frissons avec des maux de tête et nausées, suivi de fortes fièvres, enfin, des sueurs froides et une transpiration intense.
Selon l’OMS, environ 40% de la population mondiale serait exposée au risque de paludisme. Les zones d’endémies sont l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Asie du Sud-Est et le sous continent indien. En 2016, on a dénombré environ 216 millions de cas, entrainant 445 000 décès dont 285 000 enfants de moins de 5 ans. Cette même année, 91% des décès imputables au paludisme sont retrouvés en Afrique, en effet, ce continent recouvre la majorité des cas de contamination. De plus, les enfants, les femmes enceintes et les voyageurs qui proviennent de zones où le paludisme ne sévit pas sont les plus vulnérables donc nécessitent une attention particulière afin limiter les complications telle que le neuropaludisme dont l’issue est souvent fatale. En Europe, on dénote surtout des cas d’importation, c’est pourquoi toute fièvre survenant chez un individu de retour depuis moins d’un an de zone impaludée doit être considérée comme un paludisme jusqu’à preuve du contraire.
L’émergence de résistances aux antipaludiques est une préoccupation majeure. Après la chloroquine dans les années 1950-60, c’est l’artémisinine qui subit à son tour des phénomènes de résistances. Néanmoins, lorsqu’on l’associe à d’autres antipaludiques, on obtient des combinaisons thérapeutiques très efficaces. Par conséquent, la chimioprophylaxie (traitement préventif prescrit par le médecin) est recommandée pour les individus vulnérables lors de séjour en zone d’endémie. Toutefois, il est nécessaire d’associer à ces traitements préventifs des mesures de protections contre les piqures de moustiques (vêtements couvrants clairs, répulsifs, moustiquaires). La lutte antivectorielle reste la meilleure méthode pour réduire la transmission au niveau communautaire. A l’heure actuelle, un vaccin, le RTS,S ou MosquirixTM®, est en cours d’essais cliniques.
Le jeudi 25 avril 2019 aura lieu la journée mondiale de lutte contre le paludisme. La France est un acteur majeur dans la santé mondiale, ainsi c’est la ville de Paris qui accueille l’évènement cette année. Le thème retenu pour cette journée « Zéro palu ! Je m’engage », visera à re-dynamiser la lutte contre le paludisme, une maladie curable et évitable, qui ne progresse plus et qui doit absolument être relancée.
Roubaud Alexia
Sources:
– endmalaria.org
– www.who.int
– www.pasteur.fr/
– www.passeportsante.net/
– www.inserm.fr