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CBD skincare : le mantra euphorisant de la peau

Chocolats, cocktails, bougies ou même vêtements, le CBD est partout !  Aujourd’hui, et après son approbation pour usage médicinal dans divers pays, l’ingrédient à la mode envahit le monde de la beauté et des soins de la peau. Des sérums aux écrans solaires en passant par les rouges à lèvres, les crèmes et les nettoyants, une multitude de produits infusés au chanvre font leur apparition dans les magasins de beauté. 

 

Un rapport récent de MarketWatch a confirmé que le marché mondial des cosmétiques au CBD est estimé à plus de 580 millions de dollars, l’Amérique du Nord étant en tête. Selon Grand View Research, ce dernier devrait atteindre 1,7 milliard de dollars d’ici 2025. Une tendance qui apparemment n’est pas prête à s’éteindre.

Le CBD ou Cannabidiol, réputé pour soulager l’anxiété, l’inflammation, les douleurs chroniques, l’arthrite, l’insomnie et certaines formes rares d’épilepsie infantile est un composé chimique naturel issu des plantes de cannabis comme la marijuana ou le chanvre. Découvert dans les années 1940, ce phytocannabinoïde peut être retrouvé à la hauteur de 40% dans les extraits de Cannabis Sativa. Contrairement au tétrahydrocannabinol (THC), célèbre pour son usage récréatif, le CBD est dépourvu de tout effet psychoactif.

En 2018, la production réglementée de chanvre contenant du CBD et moins de 0,3 % de THC a été légalisée dans le Farm Bill par le gouvernement américain. Ce changement brusque de politique a particulièrement suscité l‘intérêt des laboratoires dermo-cosmétologiques et a mené les entreprises à revendiquer ses nombreux avantages pour la santé avant même de disposer de données cliniques suffisantes pour étayer ces mêmes revendications. Depuis, les études, surtout américaines, sur les bienfaits de cette molécule star se multiplient et celles sur la peau, réservoir opulent du système endocannabinoïde, sont très prometteuses.

Début 2020, le CBD a été ajouté au CosIng (Cosmetic Ingredient Database) comme composant antioxydant, anti-âge, hydratant, émollient, apaisant et anti-séborrhéique. En régulant la production de sébum, il contribue à la suppression des poussées inflammatoires d’acné et booste la cicatrisation cutanée. Besoin d’un « shoot » d’hydratation pour votre peau fragilisée ou sèche ? Cette pépite verte riche en acides gras poly-insaturés omégas-3 et -6, vitamines (A, B1, B3, B4, B6, E), minéraux, protéines et acides aminés vous offrira un cocktail savant. Un coup de soleil après des vacances au Sud ou aux îles ? Pas de soucis ! Une utilisation quotidienne de cet actif permettra de restaurer parfaitement la barrière hydrolipidique de votre peau altérée. Finalement, réputé pour ses vertus anti-inflammatoires, il constitue un traitement efficace contre le psoriasis et la dermatite atopique. Cependant, et face aux législations divergentes, comment choisir le bon CBD et éviter les arnaques ?

Il faut rechercher les produits qui mentionnent « CBD », « huile d’extrait de chanvre », « CBD à large spectre », « CBD à spectre complet » ou « CBD de chanvre » sur l’étiquette. A noter que l’huile de graines de chanvre, dépourvue de CBD, ne procure pas la totalité des bienfaits préconisés par rapport à l’huile de CBD. Cette dernière est en effet extraite des feuilles et des fleurs de la plante de chanvre et non seulement de la graine. Attention au dosage, à la qualité et à l’origine de votre Holy grail car plus de 60 % des produits CBD en ligne sont mal étiquetés

Bien que les recherches sur les effets du CBD soient limitées, son utilisation topique est considérée comme sûre. En effet, le Dr Adarsh Mudgil, dermatologue doublement certifié et fondateur de Mudgil Dermatology confirme que « s’il vous arrive de faire une réaction à un produit topique à base de CBD, il est probable qu’elle ne soit pas due au CBD lui-même, mais à un autre ingrédient « . Inoffensif mais incompris, la commercialisation du CBD en France est toujours objet de débats. Validé par les études, valorisé par les organismes indépendants, s’inscrivant dans une démarche durable « zero-waste » et plébiscité par de plus en plus de laboratoires, ce « Gold Rush » n’attend plus que l’aval du législateur pour envahir le marché et séduire les gros groupes cosmétologiques !

ODEIMI JAMES