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1er Décembre : Journée internationale de lutte contre le SIDA

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La journée mondiale de lutte contre le SIDA a été créée en 1988 par l’Organisation Mondiale de la Santé et approuvée par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle est planifiée chaque année, le 1er décembre, dans le but de soutenir les personnes touchées par le VIH et en hommage à celles décédées de la maladie qu’il engendre.

Cet évènement permet de nous rendre compte au fil des années où nous en sommes dans l’épidémie. Il a pour but également d’éliminer la stigmatisation et la discrimination de certains individus (notamment la communauté des hommes homosexuels) en se mobilisant mondialement dans des campagnes d’information, de prévention et de sensibilisation.

Retour dans le passé

Replongeons-nous dans l’Histoire. Au printemps 1981, on constate des symptômes très spécifiques chez certaines personnes qui sont à l’origine en bonne santé : maladies respiratoires, infections par champignons, cancers. De nombreux hommes meurent en quelques semaines d’une épidémie provenant d’un virus inconnu se propageant dans la communauté gay de New York, Los Angeles et San Francisco. Très vite, ce virus se disperse aux quatre coins de la planète et touche majoritairement les hommes homosexuels, les toxicomanes et les hémophiles.

En 1983, le virus responsable est découvert par une équipe française de l’Institut Pasteur. Monsieur Montagnier et Madame Barré-Sinoussi obtiendront pour cette découverte le prix Nobel de Médecine en 2008.

La différence entre VIH et SIDA

Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) est le virus responsable d’une infection affaiblissant progressivement le système immunitaire par la suppression du fonctionnement de ses cellules (CD4).

Le SIDA (Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise), quant à lui, est un état, c’est le stade ultime de la maladie, le stade le plus avancé de l’infection du VIH. Dans cet état le système immunitaire est défectueux, l’organisme s’expose à des infections particulières qu’on appelle opportunistes. Tous les malades infectés par le VIH ne font donc pas forcément un SIDA.

Transmission

Le VIH ne peut pas se transmettre par simple contact, mais par l’échange de liquides corporels provenant de personnes infectées comme le sang, le lait maternel, le sperme et les sécrétions vaginales. La transmission peut aussi avoir lieu au cours de la grossesse et l’accouchement.

Le traitement antirétroviral à vie permet d’avoir une charge virale indétectable et restaurer le système immunitaire, permettant aux personnes infectées de vivre avec le VIH et de ne pas transmettre le virus à leurs partenaires sexuels.

Manifestation clinique

Cette pathologie se découpe en 3 temps :

  • Primo-infection : Contamination par les voies citées plus haut. Et invasion du virus dans le corps.
  • Phase de latence : la personne est séropositive mais ne présente aucun symptôme car le corps produit des anticorps dirigés contre le virus. Un équilibre entre le système immunitaire et le virus s’établit.
  • Phase SIDA

Quelques chiffres

Présentement, le VIH reste toujours un problème majeur de santé publique mondiale. En effet, près de 40 millions de personnes sont infectées par le VIH dans le monde. Absolument tous les continents sont concernés, mais l’Afrique reste le plus impacté avec près d’un adulte sur 25 contaminé. La prévention est de mise. En effet, il n’existe encore aucun traitement permettant de guérir de l’infection du VIH. Malgré la diminution du nombre de décès par an (690 000 en 2018 contre 680 000 en 2020), il faut rester vigilant sachant qu’environ 1,5 million d’individus est nouvellement infecté chaque année. De plus, cette infection est considérée de nos jours comme une pathologie chronique, de par sa bonne prise en charge permettant la possibilité de vivre longtemps et en bonne santé. Néanmoins, cette nouvelle vision de la maladie baisse la vigilance de la population et n’interpelle plus autant sur la mortalité qu’il y a une quarantaine d’années. Suite au COVID-19, la découverte des cas positifs au VIH à diminuée. En effet, le nombre de dépistage a chuté au cours de cette nouvelle pandémie : « 5,2 millions de tests du VIH ont été réalisés en 2020 en France, soit 14% par rapport à 2019 et 4 900 personnes ont découvert leur séropositivité VIH en 2020, soit une baisse de 22% par rapport à 2019 » (Santé Publique France, 2021).

Prévention

Le préservatif demeure le moyen le plus connu pour se protéger du VIH et d’autres IST. Concernant les personnes s’exposant à un haut risque d’exposition au virus, une prophylaxie pré exposition (PrEP) est primordial. À la suite d’un rapport à risque, on se tournera vers le traitement post-exposition (TPE).

Le dépistage est un autre procédé pouvant être réalisé : en pharmacie, par une prise de sang en laboratoire sur prescription médicale, ou dans les centres de dépistages.

Le dépistage n’est pas une abjection, c’est un moyen nécessaire pour une prise en charge rapide du patient et l’éviction d’une potentielle transmission à autrui. Il est donc important d’y recourir.

Laure KPAKPO

Sources :