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Un traitement prometteur sur la maladie de Parkinson

Une équipe scientifique américaine a mis au point un nouveau traitement dans la maladie de Parkinson permettant d’éradiquer non seulement complètement la maladie chez la souris mais aussi de la maintenir à distance pour le reste de leur vie.

La maladie de Parkinson touche actuellement plus de 160 000 personnes en France et se place en deuxième position des pathologies neurodégénératives après Alzheimer.

Cette pathologie se caractérise par la destruction irréversible des neurones dopaminergiques dans la substance grise du cerveau, entraînant donc une diminution du taux de dopamine dans ce dernier. Ceci a comme conséquences une détérioration des capacités motrices du cerveau entrainant la triade symptomatique avec des tremblements persistants, une rigidité musculaire et une lenteur dans les mouvements.

Il n’existe, à l’heure actuelle, aucun traitement qui permet de soigner la maladie ; on peut influencer et diminuer considérablement les symptômes mais il n’est pas possible de nos jours de parler de guérison. Pourtant il est désormais possible de l’envisager suite aux recherches de l’université de Californie à San Diego qui a découvert une protéine appelée PTB, qui joue un rôle dans l’activation et désactivation des gènes dans une cellule.

En effet, lors d’essais sur des fibroblastes ils se sont aperçu que lorsque les taux de cette protéine sont faibles, cela entraine une augmentation du nombre de neurones. Par la suite en travaillant avec un inhibiteur de PTB les résultats chez la souris ont démontré une reprogrammation des cellules de soutien dans le cerveau, les astrocytes, en neurones produisant de la dopamine.

De ce fait en utilisant un virus porteur d’ADN pour inhiber la PTB dans les modèles murins, il est possible de régénérer des neurones. Cela aurait pour conséquence une augmentation de 30% des neurones dopaminergiques permettant de restaurer un taux de dopamine suffisant. Ainsi, chez la souris après 3 mois de traitement, les symptômes de la maladie de Parkinson ont été totalement éradiqués et ce pour le reste de leur vie.

Toutefois il reste à préciser que ces avancées ont vu le jour uniquement chez la souris et que les expériences qui doivent être menées chez l’Homme sont très différentes d’un point de vue réglementaire. Cela reste néanmoins très prometteur quant à l’avenir du traitement une fois les essais cliniques réalisés chez l’Homme.

Pour l’instant l’équipe de chercheurs continue sa progression dans la matière :  il se pourrait en effet que ce traitement puisse d’ailleurs s’adapter pour d’autres pathologies, notamment pour Alzheimer ainsi que la maladie de Huntington et pourquoi pas même viser les maladies issues des anomalies cérébrales héréditaires.

LAMBERT CAPUCINE

Source:

New Atlas : Single gene treatment for Parkinson’s