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Xénobot : le robot capable de s’auto-reproduire

Depuis des milliers d’années, l’Homme, constamment en recherche d’évolution, manipule des organismes vivants, à commencer par les plantes et leur domestication, ce qui a permis d’éviter des famines. L’évolution n’a pas fini de s’arrêter, bien loin des films de science-fiction comme I, Robot d’Alex Proyas, une équipe de chercheurs des Universités de Harvard, de Tufts et du Vermont ayant pour directeurs de recherche Joshua Bongard et Michael Levin ont développé un organisme vivant et programmable : le xénobot.

 

Ce dernier est un organisme quadrupède conçu à partir de cellules souches cardiaques et de peau du batracien Xénope du Cap. Ces petits organismes synthétiques vivants d’un millimètre de diamètre sont constitués de quelques milliers de cellules agglomérées. De plus, ils n’ont pas de système digestif ou nerveux et possèdent une capacité de se désagréger naturellement au bout de 2 semaines. Les xénobots ont la possibilité d’avoir diverses formes. Cependant, il a été révélé par un algorithme réalisé à l’aide de l’intelligence artificielle et d’un superordinateur Deep Green que la forme la plus adéquat à la réplication cinématique multigénérationnelle était celle en forme de «  » ou de « Pac-Man », comme le personnage du jeu vidéo.

La réplication cinématique est bien connue chez certaines molécules qui se répliquent en se déplaçant plutôt qu’en se développant, mais elle n’avait encore jamais été observée à l’échelle de cellules ou d’organismes entiers. Leur capacité est telle qu’en nageant, ils peuvent rassembler et assembler des centaines de cellules seules pour ainsi créer leur descendance. Ces petits prennent l’apparence des xénobots adultes en quelques jours et se mettent à se comporter comme eux.

 

La biotechnologie auto-réplicative a tendance à apporter une crainte de par les manipulations biologiques qui pourraient peut-être engendrer des dérives éthiques, mais génèrerait un attrait particulier pour l’évolution scientifique. En effet, la création des xénobots constitués de nos propres cellules impliquerait des changements exceptionnels dans le domaine de la médecine régénérative. Le fait de pouvoir contrôler les fonctions d’une cellule permettrait de pallier aux maladies congénitales, blessures traumatiques, cancers ou encore, rendre possible l’administration ciblée de médicaments dans le corps !

 

Laure KPAKPO

 

Sources :