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Le cœur artificiel CARMAT : quels objectifs pour l’avenir ?

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L’insuffisance cardiaque est une maladie que l’on estime toucher plus de 26 millions de personnes dans le monde. En France, la fédération Française de Cardiologie estime à un million le nombre de personnes atteintes. Cette pathologie se traduit essentiellement par une fragilisation du myocarde, qui induit une incapacité du muscle cardiaque à remplir sa fonction de pompe. Ceci induit alors un manque d’oxygénation et de nutrition des différents organes, y compris le cerveau, le foire, les reins, et les muscles. Il s’agit d’une pathologie évolutive à pronostique défavorable.

La phase terminale de cette maladie est jusqu’à présent traitée par une transplantation cardiaque, méthode établie comme gold standard du traitement.

CARMAT est une entreprise française créée en 2008 spécialisée dans la création d’un cœur artificiel qui permettrait aux patients souffrant d’insuffisance biventriculaire irréversible d’attendre avec plus de sécurité leur tour a la transplantation cardiaque.  Ceci permettrait de pallier temporairement à l’écart entre le nombre de personnes éligibles à la transplantation et le nombre de cœurs à disposition.

Le cœur CARMAT ressemble au nôtre : il utilise un mécanisme de pompes électrohydrauliques afin de mimer l’action du cœur humain. Il est implanté en l’attachant aux oreillettes du patient et est composé de 3 parties : la première correspond à la prothèse cardiaque ainsi que le câble percutané : on y trouve 4 valves biologiques, deux cavités ventriculaires, des pompes ainsi que des capteurs et un sac externe contenant le liquide d’actionnement.

La deuxième correspond aux équipements externes, dont la batterie et un contrôleur. Enfin, la troisième correspond à une console de soin hospitalier permettant le suivi du patient lors de l’implantation et après celle-ci.

Suite aux essais cliniques, l’entreprise vient d’obtenir le marquage CE pour son produit qui sera commercialisé en Europe et dans les pays acceptant ce type de certification. Ceci nous laisse espérer une augmentation de la qualité de vie des patients souffrant d’insuffisance cardiaque, et laisse le temps d’améliorer et d’optimiser les recherches afin d’arriver à une meilleure prise en charge de la maladie.

MARROUCHE Léa

Sources: