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Vers une normalisation du surpoids ?

En France, 54 % des hommes et 44 % des femmes sont en surpoids ou obèses

En France près d’un adulte sur deux présente un surpoids qui se définit comme un IMC (Indice de Masse Corporelle) supérieur à 25 kg/m2. Parmi eux, 10 millions de personnes souffrent d’obésité. L’ampleur du phénomène est telle que l’éducation à la santé en matière de nutrition et d’activité physique est plus que jamais un point clef pour maintenir les populations en bonne santé.

Des complications déjà visibles
L’obésité chronique est l’un des principaux facteurs de risque de développer un diabète de type 2. Aujourd’hui 5% des français sont diabétiques de type 2, un nombre qui a été multiplié par 4 depuis 1980, augmentation en grande partie attribuable à l’augmentation de la prévalence de l’obésité et à la diminution du temps consacré à l’activité physique. Outre le coût que représentent les traitements et la prise en charge à vie du patient, ce dernier voit son risque de subir un événement cardiovasculaire multiplié par 5. Néanmoins la mortalité due à des maladies cardiaques n’a pas augmenté ces dernières années mais cela est expliqué par l’amélioration de la prise en charge globale des patients qui compense l’augmentation des risques.

Une tendance à la hausse
L’OMS prévoit qu’entre 2025 et 2030, la prévalence mondiale de l’obésité devrait se situer autour de 20% soit un tiers de plus qu’aujourd’hui. Avec une pareille augmentation, l’amélioration du suivi des patients ne devrait plus être suffisante pour compenser la stabilisation de la mortalité imputable aux accidents cardiovasculaires. Les pouvoirs publics mettent alors tout en œuvre pour lutter face à cette véritable pandémie.

Des politiques nationales à mettre en œuvre
Le Plan National Nutrition Santé de 2018 met en avant l’objectif d’intensifier la sensibilisation à l’importance de l’activité physique et de la lutte contre la sédentarité. En moyenne nous passons plus de 4 heures par jour sur les différents écrans (activité professionnelle ou étudiante mise à part), temps qui devra passer sous les 3 heures d’ici 2022.

Samuel GHALI

Sources :
Assurance Maladie  
INSERM 
Santé Publique France 
PNNS