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Le Botswana, un pays ravagé par le SIDA

1 adulte sur 4 est infecté par le VIH

Le syndrome de l’immunodéficience acquise (SIDA), bien que parfois banalisé dans notre société reste néanmoins un problème de santé publique majeur pour la plupart des pays d’Afrique subsaharienne et en particulier pour le Botswana où 23% des personnes âgées de 15 à 49 ans étaient infectées par le VIH en 2017. A titre de comparaison la prévalence en France était de 0,5% la même année pour la même tranche d’âge.

Une situation critique
Entre 1998 et 2010, l’espérance de vie du Botswana a chuté de 64 ans à 40 ans, plongeant le pays dans l’une des pires crises sanitaires de l’Histoire et rendant son économie plus qu’incertaine en raison du nombre de personnes en âge de travailler touchées par la maladie. Il est important de noter que le pic de prévalence a été atteint en 2000 avec pas moins de 27% des 15-49 ans infectés par le virus.

Un pays au niveau de vie relativement élevé
Le Botswana est un pays d’Afrique austral au niveau bien plus élevé et à la population plus éduquée que ses proches voisins. Ainsi avec un PIB par habitant de $7500 par an, cela place le pays devant ses voisins sud-africains ($6100), zimbabwéens ($1100) et de Namibie ($5200). Faits étonnants puisque la transmission du VIH est en partie due à la pauvreté extrême et au manque de connaissances sur les risques encourus lors de rapports non protégés.

Des comportements favorisant la transmission
Une des causes de l’ampleur de l’épidémie dans ce pays est vraisemblablement les comportements sexuels de la population. En effet, 25% des femmes et 40% des hommes avaient déclarés en 2009 avoir eu des rapports non protégés avec plusieurs partenaires au cours de l’année précédente. De plus, le personnel médical est insuffisant pour couvrir les besoins et beaucoup de Botswanais n’ont pas accès aux informations et aux dépistages. C’est en lançant des campagnes de prévention de grande envergure que le gouvernement tente de limiter la propagation du VIH mais la prévalence est telle que l’OMS reste sceptique quant aux progrès réalisés par le Botswana.

Ghali Samuel 

Sources :
o Banque mondiale
o Atlas des populations et pays du monde
o Université de Sherbrooke 
o OMS