Aller au contenu

Des paralysés remarchent !

  • par

 

Une équipe de neuroscientifiques d’un centre hospitalier de Lausanne en Suisse, dirigée par le Professeur Grégoire Courtine, mène une étude pour permettre à des paraplégiques de remarcher. Cette étude est menée sur 7 patients paralysés et déjà 3 d’entre eux ont pu se relever.

Dans cette étude, les chercheurs se sont concentrés sur la partie de la moelle épinière au niveau de la 1ère vertèbre lombaire. C’est la région de la moelle épinière contenant l’ensemble des cellules nerveuses nécessaires et suffisantes pour contrôler les muscles des jambes qui servent à marcher.

Ils ont d’abord réalisé leurs expériences sur des rats paralysés. Un implant est greffé dans la moelle épinière au niveau de la zone lésée. Cet implant va délivrer une stimulation électrique qui va reproduire la manière dont le cerveau active les cellules nerveuses durant la marche. On combine cela à un soutien de poids corporel pour le rat. Et si dans un premier temps, la marche est purement involontaire, car elle répond simplement à la stimulation de l’implant ; progressivement, après plusieurs mois d’entrainement, le rat arrive à initier la marche de lui-même.

Les chercheurs se sont aperçus qu’au niveau de la zone lésée, les nerfs repoussent pour établir une connexion entre le cerveau et la moelle épinière. Ce phénomène s’explique par le fait qu’en même temps que la zone de la moelle épinière est stimulée par l’implant, le rat essaye d’activer cette région de lui-même, entrainant ainsi la repousse des nerfs.

Cette étude est non seulement une avancée énorme dans le traitement des personnes paraplégiques mais elle nous montre également que lorsqu’on lui en donne les moyens, le cerveau peut se réparer tout seul.

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/sante/handicap/medecine-des-paralyses-parviennent-a-remarcher_3012819.html

https://www.lematin.ch/sante-environnement/sante/trois-paraplegiques-remarchent-stimulis/story/25762393

https://www.s3odeon.fr/project/remarcher-gregoire-courtine

 

Par Louis Marion.