Aller au contenu

La Nutricosmétique : l’avenir de la cosmétologie ?

« Aucune grâce extérieure n’est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. » – Victor Hugo. Alors pourquoi vouloir à tout prix masquer ses imperfections en utilisant des crèmes et/ou du maquillage alors qu’on pourrait tout simplement traiter le problème à la source ? ». En effet, le principe que « la beauté vient avant tout de l’intérieur » constitue le socle de la nutricosmétique. Toutefois, face à l’essor de ces nouveaux cosmétiques à boire ou à manger avec leur promesse d’une belle peau, la question demeure : sont-ils une menace, une alternative ou à consommer en complément des cosmétiques traditionnels ?

La nutricosmétique aussi appelée cosméto-food fait son apparition à la fin des années 1980 avec le biochimiste suédois Ake Dahlgren qui lance la marque Imedeen®. Elle regroupe l’ensemble des compléments alimentaires destinés à la beauté de la peau et des phanères. Le principe est simple : substituer la voie topique par la voie orale donc ingérer au quotidien des principes actifs, des minéraux ou des nutriments visant à améliorer l’état de la peau ou à renforcer la vitalité des ongles et des cheveux. Gélules, poudres, boissons, ampoules ou même bonbons, les produits de nutricosmétique se présentent sous diverses formes et s’adaptent aux goûts de chacun.

Du fait de la règlementation contraignante des cosmétiques, ces derniers ne peuvent agir qu’au niveau de la couche externe et superficielle de la peau, c’est-à-dire l’épiderme, et comme ces cellules sont destinées in fine à la détérioration, les effets bénéfiques observés ne seront qu’à court terme. Pour une action ciblée, profonde et à long terme au niveau du derme où sont produites les molécules du Facteur Naturel d’Hydratation (NMF) les nutricosmétiques sont à privilégier.

Une multitude de facteurs comme le stress, le tabac, les rayons UV, la pollution et la mauvaise alimentation endommagent progressivement et incontestablement les couches profondes de la peau. En effet, les mécanismes de glycations et d’oxydations des protéines induisent des modifications structurelles de cette dernière accompagnées d’une perte d’élasticité, de tonicité et d’hydratation. « Dans l’organisme, tout est connecté » affirme la CEO de D-Lab Nutricosmetics. C’est pourquoi des cures de 3 mois renouvelables sont proposées en prévention par différents laboratoires pour pallier à ces problèmes et retrouver bonne mine. Actuellement, les nutricosmétiques « sur-mesure » envahissent le marché, des marques comme Epycure ou Cuure surfent sur la vague de la personnalisation, proposant à leurs consommateurs, suite à un diagnostic de peau poussé, un programme spécialement conçu pour répondre aux besoins spécifiques de leur clientèle. Ainsi pour lutter contre les radicaux libres une cure à base d’anti-oxydants (Vitamine C, E, Zinc ou Resvératrol) s’impose. Une perte d’éclat du teint et les premières rides seront quant à elles combattues avec une supplémentation en collagène marin et acide hyaluronique. Récemment les acides gras insaturés (Oméga 3 et Oméga 6), outre le fait de maintenir l’élasticité, l’hydratation et la souplesse de la peau ont montré un réel effet anti-inflammatoire dans le traitement de l’acné.

Avec 5,7 Mds € de CA à l’heure actuelle et une projection à 8,8 Mds € en 2026, la nutricosmétique représente un marché très prometteur et en pleine expansion surtout en Asie et en Europe. Donc au lieu de la voir comme une concurrente des cosmétiques traditionnels, il faudrait plutôt l’envisager comme un plus qui vient démultiplier et potentialiser les bienfaits des produits à usage topique. Cette tendance In&Out repose sur l’association d’un complément alimentaire (pour le In) et d’un produit cosmétique (pour le out) induisant une synergie beauté pour de meilleurs résultats !

 

ODEIMI JAMES

Sources :