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Le syndrome pré-menstruel : toutes concernées !

Le syndrome pré-menstruel (SPM) se caractérise par un ensemble de symptômes physiques, cognitifs et émotionnels qui sont aléatoires d’une femme à l’autre. La viabilité réside dans les manifestations et l’intensité de ces dernières, ainsi il est difficile à prévenir. Ce SPM commence 10 à 12 jours avant les règles et diminue graduellement, pour la plupart des femmes, avec l’arrivée de celles-ci. Ce syndrome, intimement lié au cycle menstruel, repose alors sur un caractère cyclique. De ce fait, chaque mois, on pourra observer des manifestations physiques comme : bouffées de chaleur, troubles du sommeil et gain de poids. De plus, il existe des manifestations psychologiques : irritabilité, anxiété, état dépressif etc. A ce jour, environ 20 à 30% des femmes en âge de procréer ressentent des douleurs intenses qui perturbent leurs activités quotidiennes.

Les causes exactes de ce syndrome sont encore mal connues, cependant, l’une des hypothèses serait la fluctuation hormonale au cours de la deuxième partie du cycle menstruel. Grâce à la nouvelle classification de l’International Society for Premenstrual Disorders (ISPMD), les critères de diagnostic sont désormais clairs. En effet, afin de poser le diagnostic de syndrome prémenstruel, les symptômes doivent s’être manifestés durant la majorité des cycles menstruels de la dernière année révolue.

Néanmoins, en adoptant certaines habitudes, il est possible de prévenir ces manifestations ou d’en diminuer l’intensité. Par exemple, éviter de consommer des substances telles que le café, l’alcool ou le sucre qui auront tendance à accentuer la sévérité du SPM. Aussi, limiter l’apport en sel et l’arrêt du tabac permettront d’en améliorer les symptômes. Par ailleurs, la pratique d’une activité physique, la relaxation et la diminution des sources de stress vont aussi aider à les atténuer. Dans le cas où les conseils hygénio-diététiques sont insuffisants, on va se tourner vers des traitements médicamenteux et on aura recours à des anti-inflammatoires, des antiprostaglandines (Ponstyl®), de la vitamine B6, du magnésium, de la luminothérapie, l’arbre au poivre (Gattilier), etc.

A savoir, 3 à 8% des femmes en âge de procréer souffriraient d’une forme sévère de SPM appelé trouble dysphorique pré-menstruel (TDPM). Toutefois, les troubles psychiatriques sont très marqués dans le TDPM, on observera des symptômes tels que : humeur dépressive, labilité émotionnelle marquée, anxiété, ainsi qu’une diminution de l’intérêt pour les activités. Il débutent essentiellement lors la phase lutéale, puis cessent pendant la phase folliculaire. Plusieurs stratégies thérapeutiques sont possibles, cependant, l’approche psychothérapeutique garde la première place.

Alexia ROUBAUD

Sources:
https://www.revmed.ch
http://www.cngof.fr


https://www.ponroy.com