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La rougeole : de retour sur le devant de la scène.

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La rougeole est une maladie virale hautement contagieuse. Elle se caractérise par des symptômes tels que toux, fièvre, conjonctivite, rhino-pharyngite et enfin éruption cutanée. Considérée comme bénigne, elle peut en vérité être à l’origine de complications qui peuvent s’avérer graves. Contrairement aux idées reçues, elle peut toucher aussi bien les enfants que les adultes.

La rougeole connait une recrudescence en raison d’une mauvaise couverture vaccinale. Si une diminution avait été observé entre 2012 et 2016, depuis 2017, le nombre de cas augmente de manière conséquente. En effet, depuis le 1er janvier 2019, on dénombre 405 cas (données arrêtées au 17 mars 2019) dont 127 hospitalisations, et 1 décès par encéphalite. Parmi les foyers épidémiques actifs, la région Auvergne-Rhônes Alpes est la plus touchée avec 55 cas, suivie par Mayotte avec 43 cas. L’an dernier à la même période, 1156 cas avaient été déclaré. Malgré des taux en baisse par rapport à 2018, cela reste tout de même un problème de santé publique.

La vaccination représente le seul moyen de protection contre la rougeole. Effectivement, on constate que dans 93% des cas, la maladie est survenue chez des individus non ou mal vaccinés. De plus, on sait qu’une personne atteinte de rougeole peut contaminer 15 à 20 personnes. C’est pourquoi, depuis le 1er janvier 2018, la vaccination contre la rougeole est devenue obligatoire pour les nourrissons lorsqu’ils atteignent l’âge de 12 mois, suivie d’une seconde injection entre 16 et 18 mois. Plus le nombre d’individus vaccinés augmentera, moins il y aura de risque d’épidémie. Il faudrait une couverture vaccinale d’au moins 95% pour pouvoir éliminer la rougeole de la population française.

L’éventuel lien entre le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) et le risque d’autisme chez les enfants n’a pas été confirmé. Cette rumeur lancée en 1998 lors de la publication d’un article d’Andrew Wakefiel dans The Lancet à été supprimé en 2004 pour fraude scientifique. A ce jour, selon une étude danoise publiée dans Annals of Internal Medicine le 5 mars 2019, le risque relatif entre l’autisme et le vaccin ROR serait de 0,93, c’est-à-dire, non significatif statistiquement parlant.

Roubaud Alexia

Sources :

Who.int, Santé Publique France, Vaccination Info Service, Ameli

Le Figaro, Solidarites-sante.gouv.fr, Le Moniteur des Pharmacies